LOSC-OM (2-0) : Le haut du pavé
PAR MAXIME POUSSET, AU STADE PIERRE MAUROY
Dans le sillage d’un Paris-Roubaix mythique, l’Enfer du Nord était aussi au Stade Pierre Mauroy ce dimanche, au cœur d’un LOSC-OM particulièrement rythmé. Souverain et dominateurs, les Dogues ont confirmé leur retour en forme en s’imposant de fort belle manière face à Marseille (2-0). Un doublé de Jonathan David (28’, 90'+5) est venu offrir aux Lillois ce succès mérité.
LE CONTEXTE
C’est un dimanche riche et passionnant dans la métropole lilloise. Un dimanche pluvieux, certes, mais un dimanche de classiques mythiques, d’événements sportifs captivants, organisés au même moment et presque au même endroit. Pendant que le LOSC accueille l’Olympique de Marseille au Stade Pierre Mauroy pour l’une des affiches de la 9e journée de Ligue 1, le légendaire Paris-Roubaix sillonne les routes pavées de nos contrées, à quelques kilomètres à vol d’oiseau de l’arène de Villeneuve d’Ascq. Côté terrain, pour cette ultime rencontre avant la trêve internationale, Jocelyn Gourvennec choisit de titulariser Bamba et Ikoné sur les côtés, ainsi qu’Onana dans l’entrejeu.
LE MATCH
Comme lors de leurs deux dernières sorties, les Dogues entrent bien dans la rencontre. Et comme souvent, Burak Yilmaz est le premier à frapper. Sa tentative est captée par Lopez (2’), avant qu’Ikoné ne reçoive une vilaine "manchette" de Caleta-Car. Contre toute attente, l’arbitre ne bronche pas (4’). Les vagues offensives lilloises continuent de déferler sur le camp olympien. Jorko Ikoné, encore lui, est trouvé au second poteau. Il frappe fort, au sol. Paul Lopez est encore sur la trajectoire (15’). Quant à la reprise de Burak à bout portant, elle s’envole (17’). Quel début de match lillois ! Quelle intensité ! Un temps fort que les hommes de Jocelyn Gourvennec doivent convertir. Et c’est justement ce qu’ils vont faire. Sur une nouvelle banderille plantée côté droit, Çelik centre pour David, qui en deux temps la pousse au fond (1-0, 28’). Les répliques marseillaises sont timides, le LOSC tient son avantage au score jusqu’à la pause, sans être trop mis en danger. Les Dogues auraient même rentrer au vestiaire avec un matelas de deux buts d’avance si le but de Burak Yilmaz juste avant la mi-temps n’avait pas été refusé pour une position de hors-jeu (45’+1’).
La mainmise lilloise ne faiblit pas au retour des vestiaires. Burak s’infiltre côté droit et frappe fort, au sol. C’est à côté (54’). C’est ensuite au tour de Gaby Gudmundsson de faire passer un frisson dans le dos du public lillois. Sa frappe excentrée côté gauche est déviée en corner (65’). Le frisson se transforme carrément en explosion quand Burak est accroché par Saliba. Penalty ! Finalement changé en carton jaune pour l’attaquant lillois (66’). Le feu devient même un véritable brasier. À peine entré en jeu, Tim Weah centre en retrait pour Jorko Ikoné dont la reprise s’écrase sur la barre (73’). Dans la foulée, Burak centre pour David dont la reprise est trop décroisée (74’). On enchaine ! Ikoné, (encore) frappe à 20 mètres. Poteau (encore) (76’). Trois énormes occasions lilloises ! Le Stade Pierre Mauroy est un volcan, bouillant, incandescent. Sur le terrain, l’OM doit terminer la rencontre à 10 lorsqu’Ünder, coupable d’un pied haut sur Gudmundsson reçoit un second avertissement (78’). Puis, c'est avec un immense plaisir que le peuple lillois assiste au retour à la compétition de Renato Sanches (90'+2), avant d'exposer une dernière fois sur le doublé de Jonathan David qui vient tuer le match sur un service de Tim Weah (2-0, 90'+5). Comme la saison dernière, le LOSC s'impose 2-0 face à l'OM. Comme la saison dernière, Jo David marque deux fois. Et comme la saison dernière, c'est amplement mérité.
Grâce à ce succès, le troisième consécutif en Ligue 1, le club aux quatre lettres remonte en 8ème position, avec 14 points (à égalité avec l’OM, notamment), à quelques encablures du podium.
LE MOMENT
28ème minute. Percutants et généreux dans leur pressing, les Dogues réalisent une première demi-heure de haute intensité. Une domination logiquement convertie par ce renard de Jonathan David. A la réception d’un centre de Zeki Çelik, il est d’abord contré par Saliba, avant de marquer du pointu dans un trou de souris, le long du poteau, depuis les six mètres. Futé.
L'HOMME
Amadou Onana. Sa présence athlétique dans l’entrejeu autant que ses « grands compas » lui ont permis à maintes reprises de couper des ballons, puis de les redistribuer avec adresse. Ajoutons-y une énorme grinta et une capacité à emmener le public avec lui. Amadou Onana est clairement l’un des joueurs les plus en vue de la rencontre. Le public lillois ne s’y est pas trompé, accompagnant sa sortie (72’) par de francs applaudissements tout en scandant son nom.
LE TWEET
En marge de #LOSCOM, le Club a tenu à rendre hommage à Bernard Tapie. Qu'il repose en paix. pic.twitter.com/CzK30njQOP
— LOSC (@losclive) October 3, 2021
LA SUITE
Place maintenant à une coupure bien méritée. Les Dogues retrouveront la compétition samedi 16 octobre prochain à Clermont, avant de recevoir le Séville FC, quatre jours plus tard, mardi 20 octobre (21h) au Stade Pierre Mauroy, en Champions League.
la feuille de match
LOSC – olympique de marseille 2-0 (1-0)
9ème journée de Ligue 1 Uber Eats - Saison 2021-2022
Dimanche 3 octobre 2021, 17h - Stade Pierre Mauroy (toit fermé) - 44 839 spectateurs
Arbitre : M.Pignard
Buts : David (28', 90'+5) pour le LOSC
Avertissements : Reinildo (11'), Yilmaz (66') pour le LOSC ; Ünder (24'), Balerdi (37'), Ünder (78'), Abardonado (79') pour l'OM
Explusion : Ünder (78') pour l'OM
LOSC : Grbić – Çelik, Fonte (c.), Botman, Reinildo (Gudmundsson, 46') – Ikoné (Sanches, 90'+3), Onana (Xeka, 72'), André, Bamba (Weah, 72') – David, Yilmaz (Yazici, 88')
Entraîneur : Jocelyn Gourvennec
Olympique de Marseille : Lopez – Saliba, Balerdi (Gueye, 90'), Peres, Caleta-Car (Kamara, 46'), Lirola (Luis Henrique, 81') – Gerson (Harit, 62'), Rongier, Guendouzi (c.) – Dieng (Milik, 46'), Ünder
Entraîneur : Jorge Sampaoli