"On a imposé notre intensité. On a gagné ce combat"

Séduisants d’un bout à l’autre de la partie, les Dogues ont livré un match abouti, certainement l’un des meilleurs de la saison, face à l'OM (2-0). L’analyse à chaud de Jocelyn Gourvennec et Jonathan David.

jocelyn gourvennec

 



« Ce soir, on avait un client en face, une équipe qui a beaucoup performé depuis le début de la saison et qui au-delà de sa qualité technique, de vitesse, de percussion,  impose à tous les matchs son intensité. La clé ce soir a été d’imposer notre intensité. Ca s’est joué là-dessus. Je trouve qu’on a gagné ce combat-là. Et le deuxième point fondamental, c’est qu’on s’est très bien adapté sur le plan tactique contre une équipe qui change souvent de système. Mais nous on savait ce qu’on voulait faire. Et on l’a fait. »



« On arrive à trois mois de reprise, c’est la première fois qu’on a l’effectif au complet. C’est au moment qu’on a tout le monde sur le pont qu’on sort un très gros match. Ca fait partie de l’histoire d’une saison. Mais ce groupe-là, quand il est au complet et connecté, il est redoutable. C’était un gros match. Les joueurs ont eu les bonnes sensations. On joue tout à 300% avec les moyens du moment. Et c’est mieux d’avoir un effectif au complet pour jouer l’OM. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu autant de solidité et d’allant offensif. On gagne 2-0, le score aurait pu être plus corsé, on ne prend pas de but. »



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« Le clean sheet ? L’équipe a été habitué à cela la saison dernière. On avait du mal, même en faisant des matchs pleins, à garder notre but inviolé. C’est quelque chose que les joueurs apprécient. J’ai entendu un joueur dire : « on est de retour » après le match. » On a été plus tranchants qu’eux. C’est en cela qu’on a imposé notre intensité. »



« Reinildo a pris un carton très vite, pour un tacle ou il met la main de façon involontaire. J’ai trouvé ça très sévère. On a pris la décision de le sortir à la mi-temps alors qu’il était bien dans son match. On n’a pas pu se permettre une demi-faute où l’arbitre l’aurait exclu. Quant à Amadou Onana, il apporte des choses différentes. C’est un garçon qui répond présent, qui est encore jeune mais qui a beaucoup de maturité. On devait faire la différence par notre fraîcheur. C’était dur pour Xeka de ne pas démarrer ce match. On a bien parlé et il a compris. Ce sont toujours des choix pour l’équipe. Il est très bien rentré et a très bien pris la place d’Amadou. »



« Bernard Tapie a symbolisé le football français de club au plus haut niveau. Quand j’ai joué à l’OM il n’était plus Président. Et j’étais parti quand il est revenu pour son deuxième passage. Mais j’ai en mémoire un coup de téléphone de sa part quand j’étais jeune joueur à Rennes. Il voulait me faire venir à l’OM. J’avais été très surpris. C’était incroyable pour moi. J’étais resté à Rennes parce que je n’étais pas prêt pour partir dans un club comme Marseille. De lui, je garde à la fois l’image d’un vrai leader, quelqu’un qui a emmené une génération avec lui et un puncheur qui avait de la réussite dans beaucoup de choses qu’il entreprenait. »




 

JONATHAN DAVID

« Notre meilleur match de la saison ? Oui, je crois. C’était un adversaire très difficile, on a réalisé notre premier clean sheet de la saison. On a fait un beau match, complet. Nous sommes sur le bon chemin, il faut continuer comme ça. Le clean sheet ? On en parle souvent à l’entrainement, avant les matchs. Ne pas prendre de but reste très important, car devant, on aura toujours une ou deux occasions de marquer. »