Christophe Galtier : “Maintenir l’exigence”

À la veille du déplacement des Dogues à Nice (dimanche, 17h), Christophe Galtier et Burak Yilmaz se sont exprimés devant les médias. Résumé de leurs déclarations.

Christophe Galtier

UN GROUPE AU COMPLET… ET PRÉPARÉ

Tout le monde est opérationnel pour dimanche. Il y aura donc des choix à faire pour choisir un groupe de 20 joueurs. Le match de jeudi était engagé mais sans problème particulier. Tout le monde est à 100%. Il y a eu une préparation spécifique pour affronter Nice qui est un adversaire différent de Prague. On veut maintenir une exigence pour toujours performer. On pourrait dire que tous les voyants sont au vert, il faut donc faire attention à ce qu’ils ne passent pas au rouge par manque de détermination.

 

TITULAIRE, YUSUF YAZICI ?



Yusuf Yazici ? Sa prestation a été magnifique. Il postule pour une place de titulaire dimanche. La réflexion que nous avons, c’est qu’il n’a plus joué 90 minutes depuis 9 mois. Son triplé me réjouit, nous a permis de gagner et m’interpelle sur la composition d’équipe que j’ai à faire dimanche. Mais ce n’est pas un problème, au contraire. 

 

UNE DYNAMIQUE POSITIVE.À FAIRE PERDURER 



On sait qu’une situation comme la nôtre peut être fragile. Je me dois de maintenir l’exigence. Je dis à mes joueurs que nous avons un groupe de qualité, qui doit bien vivre ensemble mais que chaque joueur doit être exigent l’un avec l’autre. Il n’y a pas une équipe d’Europa League et de championnat. Nous devons être ambitieux et donc exigeants dans la préparation des matchs, d’accepter des décisions et ne pas se reposer sur nos lauriers. Pour être bons, il nous faut faire beaucoup d’efforts ensemble.

 



 

DE LA PATIENCE POUR TIMOTHY WEAH



Timothy Weah ? C’est un nouveau joueur, à l’image d’Isaac Lihadji. Evidemment qu’il est arrivé la saison dernière, mais une saison aussi noire, c’est rare. On connaît le garçon, son état d’esprit, les efforts faits pour revenir, ce qu’il a enduré. Je crois qu’on aurait un autre Tim s’il avait participé à 15/20 matchs la saison dernière. C’est donc difficile pour lui, la concurrence est forte. Je lui demande comme à Isaac d’être fort mentalement. Il faut être patient, déterminé, ne pas lâcher. Le plus important pour lui et nous avons eu une discussion avant le déplacement à Prague, c’est qu’il ait de l’ambition et des objectifs très élevés. Avec de la patience, il démarrera des matchs. Il existe dans ce groupe

 

JONATHAN DAVID ? IL FAUT RELATIVISER



Avec Jonathan David, on calme les choses. On maintient une exigence. C’est un poste difficile où on est joué sur le nombre de buts marqués. Burak le conseille, lui dit que ça va venir. Je lui dis aussi que ça va venir. Ca ne s’arrête pas là. Nous mettons des choses en place sur le terrain. Ce qui permet à d’autres de travailler. Il y a aussi les échanges. Ce qui s’est passé la saison dernière avec Victor Osimhen est très rare. Nicolas Pépé aussi a mis du temps avant de performer. Il faut relativiser, il y a une progression et un manque d’efficacité. Ca se travaille à l’entraînement avec des associations à trouver. Il y a une routine à changer également chez lui. On travaille sur cela. Quand ça ne passe pas, il y a surement des choses différentes à apporter.

 

GARE AUX AIGLONS



L’OGC Nice ? Le score qu’ils ont encaissé en Europa League interpelle, mais ce ne sera pas un match tranquille. Le Bayer est une équipe de niveau Champions League. Mon rôle est de maintenir mon équipe en éveil. Il y aura surement une réaction de la part de Nice. Je mets en garde mon groupe à ne pas tomber dans la facilité. 



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Burak Yilmaz

UNE ADAPTATION EFFECTUÉE



Je suis ici depuis trois mois. Je remercie mes coéquipiers, le coach, la direction, le staff… Depuis mon arrivée, ils m’aident beaucoup et font le maximum pour que je me sente bien, comme à la maison. Évidemment le premier mois était un peu compliqué car le football français et turc est différent dans le jeu et les mentalités. J’ai su passer ce cap rapidement et je me sens très bien aujourd’hui. Chacun dans l’équipe a eu son grain de sel pour m’intégrer rapidement.

 

LUIS CAMPOS L’A CONVAINCU



À Besiktas j’étais capitaine, ma famille et mes amis étaient à Istanbul et j’avais un contrat de 2 ans avec une vie stable qui me plaisait. Et à mon âge, il y avait cette notion de nouveau challenge à relever. C’est Luis Campos qui est venu me voir à Istanbul et qui a su me convaincre de rejoindre le LOSC. Et je pense que lui et moi sommes alignés pour dire que j’ai fait le bon choix en venant ici. Bien sûr que la présence de deux partenaires turcs m’a conforté dans l’idée de rejoindre le club. Le fait que les deux se sentent bien ici a été importante dans ma prise de décision. 

 

UN PROFESSIONNALISME À TOUTE ÉPREUVE



J’ai 35 ans. Ca peut surprendre plus d’un d’avoir choisi une nouvelle aventure à mon âge. Jusqu’à maintenant, j’ai joué à un haut niveau et mon objectif aujourd’hui est de jouer encore mieux. On peut évoluer à ce niveau là à cet âge en ayant une bonne hygiène de vie, une bonne alimentation, un bon sommeil et une famille à ses côtés. Ce choix de venir ici n’était pas une surprise pour mes proches.



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SON REGARD SUR SES ÉQUIPIERS

 

Le triplé de Yusuf ? C’est ce qu’il lui fallait. Il a subi une grosse blessure et il a fait un très beau retour. C’est exactement ce dont il avait besoin pour retrouver confiance en lui. Et je suis sûr qu’il sera encore meilleur à présent. 



Quant à Jonathan David : il n’a juste besoin que d’un but, le reste viendra tout seul. Sa façon de travailler, son investissement, je le vois. Il est réellement proche du but, je le sens. C’est quelqu’un qui donne tout pour son équipe, c’est un joueur de caractère. Ce qui lui arrive peut arriver à chaque attaquant. Un beau but ou non, avec le pied ou la tête, peu importe, cela viendra. J’ai confiance en lui. L’attaquant qui dit n’avoir jamais vécu ce genre de situation est un menteur. Dans ces moments-là, chaque équipier doit être solidaire. La clé, c’est le but. 

 

UNE BELLE RELATION AVEC LE COACH



Le coach m’aide et me soutient depuis mon arrivée. Il sait exactement ce qu’il veut et l’explique de façon très claire. S’il fait un pas vers moi, je vais vers lui en courant. C’est grâce à cette relation que j’ai pu m’adapter plus rapidement. J’ai encore énormément de choses à apprendre mais avec les échanges que je peux avoir avec le coach, je vais continuer de m’améliorer.

 

DOCTEUR BURAK, MISTER YILMAZ

 

Evidemment, en dehors du terrain je suis quelqu’un de calme, je suis papa. Mais sur le terrain que ce soit en match ou à l’entraînement, je déteste perdre. On peut hausser le ton parfois entre équipiers ou vers l’arbitre, mais l’objectif est toujours de l’emporter. Je suis un homme totalement différent sur le terrain, c’est vrai.

 

OBJECTIF VICTOIRE CONTRE NICE



Comme je ne connais pas toutes les équipes de Ligue 1, les coachs m’envoient des vidéos de leur défense et une analyse collective de l’équipe. C’est ainsi que j’essaie d’appréhender mes adversaires. Nice est une bonne équipe, je la respecte. Mais nous y allons pour gagner. Nous voulons garder notre belle dynamique.