LOSC-Chelsea : Les 5 raisons d’y croire
PAR MAXIME POUSSET
Mercredi (21h), le Stade Pierre Mauroy (et avec lui toute la région) (re)basculera dans les scintillantes étoiles de l’UEFA Champions League. Pour les Dogues, si l’objectif consiste à annuler le score du match aller (2-0) face à Chelsea, la faisabilité d’une qualification pour les quarts de finale apparaît forcément plus épineuse avec deux buts de retard. Mais ici plus qu’ailleurs, on le sait bien : impossible n’est pas Lillois ! La preuve en cinq points.
1 - "Remontada" ou pas ?
Plus qu’une question, c’est ici un vrai débat : doit-on ou non employer l’expression de "remontada" pour évoquer l’objectif des Dogues face aux Blues ? Si cette expression spécifique au football s’utilise généralement pour qualifier le renversement d’une situation mal embarquée, on pourrait penser qu’un retard de seulement de deux buts ne permet pas, a priori, de parler de "remontada". Sauf qu’en face, c’est Chelsea, le champion d’Europe et du monde en titre, donc autant dire un club pas vraiment habitué à se faire coiffer au poteau. Plus qu’une "remontada", c’est donc un véritable exploit qu’accompliraient les Lillois en cas de qualification mercredi. Les choses sont dites, reste maintenant à les appliquer sur le terrain. Et ça, c’est une autre histoire.
2 - Des remontadas pas si rares que ça
Lorsqu’on observe le palmarès des différents renversements de situation dans l’histoire récente de la Champions League dans l’Histoire, on constate qu’ils sont peut-être plus fréquents qu’on ne le croit. Outre les malheureuses remontadas de Chelsea (3-1, 2-0) et du Barça (0-4, 6-1) face au PSG en 2014 et 2017, n’oublions pas l’héroïque retour de l’AS Monaco sur le Real Madrid en 2004 (4-2, 3-1) ou encore la fantastique finale de Champions League 2005 entre un AC Milan qui menait 3-0 à la pause, mais qui a cédé la coupe aux grandes oreilles à Liverpool, revenu à 3-3 et victorieux aux tirs au but. À l’échelle du LOSC, nous n’avons trouvé trace que d’une seule remontée européenne mythique. C’était il y a 10 ans, en barrage de l’UEFA Champions League face au FC Copenhague. Les Dogues s’étaient inclinés 1-0 au Danemark avant de s’imposer 2-0 après prolongations au retour. Une belle page de l’Histoire du LOSC sur laquelle nous reviendrons en détail dans quelques jours avec Tulio De Melo comme témoin.
3 - Un stade plein (à ras bord) de Lillois
Sur le terrain, ils seront onze contre onze, mais autour d’eux, juste là en tribune il y aura des dizaines de milliers de Lillois, chauffés à blanc et bien décidés à vivre une soirée d’anthologie. Mercredi, c’est un Stade Pierre Mauroy des grands soirs, plein comme un œuf et rempli de passion, qui accompagnera les Dogues. Comme toujours, les abonnés du LOSC ont eu la priorité pour acquérir leurs billets pour l’événement, suivis par les acheteurs du précédent Pack UEFA Champions League. La billetterie a ensuite été rendue accessible au grand public dans un second temps seulement. Une façon d’imprégner sur cette rencontre une atmosphère 100% lilloise. Tous les footeux vous le diront : recevoir au retour est un avantage. Alors recevoir au retour avec un stade plein et un public en feu, c’est carrément un privilège.
4 - Parce que le LOSC aura tout un pays derrière lui
Ça n’aura échappé à personne, le LOSC est à ce jour le tout dernier représentant français en Champions League. Mercredi, il ne s’agira donc pas d’un simple match entre les clubs de Lille et de Londres, mais bien d’une bataille sportive mettant aux prises le tout dernier émissaire au drapeau tricolore face au voisin d’outre-Manche, sur la plus prestigieuse scène d’Europe. « Quand il y a une équipe française en coupe d’Europe, on est pour l’équipe française. Ça toujours été comme ça et moi je serai toujours comme ça », commentait d’ailleurs Jocelyn Gourvennec, jeudi en conférence de presse. Plus qu’un club, une ville ou une région, c’est donc tout un pays qui soutiendra le LOSC dans son combat fratricide contre les Anglais.
5 - Parce qu’à l’aller, le LOSC a rivalisé
Alors oui, c’est vrai. Chelsea s’est montré plus solide derrière et plus clinique devant, en un mot, plus complet que le LOSC lors de la première manche il y a trois semaines. Mais en face, on a vu des Dogues qui n’ont jamais rien donné à leur adversaire malgré un but précocement encaissé qui aurait pu produire un scénario de match bien différent. « On a vu que même si on perd ce soir, il n’y a pas à baisser la tête, on sait qu’on aura des opportunités chez nous, analysait Jocelyn Gourvennec après la rencontre à Stamford Bridge. On peut très bien faire comme eux, ouvrir le score sur corner en début de match et débloquer la situation. Il faut croire en nous, croire en nos chances même si l’adversaire est de très grande qualité. Le foot reste le foot. » Et tout est possible dans le football. C’est même pour ça qu’on l’aime autant…