Salomon Kalou : "Restons sur la lancée de notre qualification"

Admis à la Coupe du Monde 2014 à l’instar de Rio Mavuba (France) ou de Vincent Enyeama (Nigéria), Salomon Kalou (Côte d’Ivoire) a exprimé sa satisfaction aux médias, tout en se tournant déjà vers la réception de Toulouse dimanche (14h).

Salomon, en route pour le Brésil ! Quel est ton sentiment ?

On a vécu une très belle semaine, surtout qu’on s’est défait d’une bonne équipe sénégalaise (3-1 à l’aller, 1-1 au retour) qui avait aussi à cœur d’aller au Mondial. J’ai en plus eu la chance d’inscrire ce but bienvenu, qui est intervenu juste après une occasion manquée de 2-0 pour le Sénégal. Le match était difficile, il a fallu beaucoup défendre, mais on a eu le mérite de s'accrocher jusqu’au bout. Nos adversaires sont à féliciter car ils n’ont jamais lâché. Et même si ce n’était pas vraiment chez eux (à Casablanca), ils ont réalisé un match retour avec plus d’envie et nous ont mis en difficulté.

Quand tu cites les Sénégalais, on pense évidemment à Pape Souaré et Idrissa Gueye…

Oui, il y a eu pas mal d’échanges entre nous. Bien sûr, ça chambrait avant le match. Par contre, au coup de sifflet final, je suis allé les réconforter, en leur disant qu’ils avaient effectué une très belle prestation. Je les avais alertés sur le fait que la Côte d’Ivoire possédait plus d’expérience pour appréhender ce genre de rendez-vous. Si on a fini par le prouver, je reste tout de même déçu pour eux car ils espéraient atteindre le Brésil. Au-delà de ça, le Sénégal reste une très grande équipe. Pape et Idrissa boudent un peu, mais ça va passer (large sourire).

Ce sera la troisième Coupe du Monde pour les Ivoiriens, ta deuxième personnelle. Quelles seront vos ambitions ?

On souhaite dans un premier temps franchir le premier tour en nous extirpant de notre poule. Je pense qu’il ne sera pas simple de tomber dans un groupe à notre portée (les chapeaux seront connus le 3 décembre prochain, suivi du tirage au sort le 6), donc ça sera à nous d’élever notre niveau de jeu pour y parvenir.

As-tu observé les Bleus hier soir ?

J’ai effectivement pu assister à ce France-Ukraine (3-0), avec une très belle équipe tricolore. Au regard des joueurs de qualité qui composent cette sélection, quand ils affichent cet état d’esprit, il devient extrêmement difficile de les battre. Ils l’ont prouvé sur le terrain, en dominant les Ukrainiens du début jusqu’à la fin et en renversant la vapeur d’un match aller compliqué. De toute façon, une Coupe du Monde sans l’Équipe de France n’était pas envisageable pour moi, elle aurait manqué dans cette compétition. J’étais sincèrement heureux de la voir qualifiée.

Trouvais-tu les reproches émis à son égard justifiés ?

Quoi qu’il arrive, quand tu es joueur professionnel et international, si tu réalises un match moyen, tu seras automatiquement critiqué. Après, il y a des critiques positives, qui peuvent te faire progresser. Et je pense que c’est ce qui s’est passé durant ces barrages. Ils ont montré que dos au mur, ils pouvaient sortir le meilleur d’eux-mêmes.

Après ce chapitre sélection, comment revient-on au quotidien du club ?

C’est d’abord un peu difficile de redescendre sur terre, car on quitte une semaine intense en émotions. On est passé si près de l’élimination… Maintenant, que ce soit pour Rio (Mavuba), Vincent (Enyeama) ou moi, nous devons tout de suite nous reconcentrer sur notre objectif prioritaire : performer avec le LOSC. N’oublions pas que pour préparer un événement comme une Coupe du Monde, il faut réaliser une bonne saison avec son club. Restons donc sur la lancée de notre qualification et redémarrons à fond dès dimanche face à Toulouse.

À propos de la Ligue 1, comment juges-tu ton début de saison ?

Je pense que c’est déjà nettement mieux que l’an dernier à pareille époque. Pour autant, je suis convaincu que je peux encore élever mes stats de buts. D’un point de vue collectif, j’arrive malgré tout à participer aux tâches défensives demandées par le coach, à être plus investi. Cela ajoute d’ailleurs une corde à mon arc dans le jeu car je n’étais pas forcément disposé à ça avant.

Que peux-tu nous dire concernant l’efficacité offensive lilloise (15 buts inscrits) ?

Nous sommes parvenus à marquer pas mal, certes un peu plus à la maison qu’à l’extérieur, comme ces deux buts face à Monaco. Seulement voilà, quand bien défendre est un principe fixé qui s’applique à tout le monde, à commencer par les attaquants, on se crée peut-être un peu moins d’occasions. À nous de rectifier cela. On travaille sur cet aspect de notre jeu, à savoir réussir à se porter plus en nombres vers l’avant quand on passe d’une phase défensive à offensive et apporter davantage de soutien aux attaquants. Ça n’est pas pour cela que nous montrons à l’abordage, car il faut avant tout garder l’équilibre défensif.

Merci Salomon.