Au fil de la saison avec Franck Béria (2/3)
À l’heure où la Ligue 1 s’éclipse pour quelques semaines, LOSC.fr tourne la page de la saison avec Franck Béria comme témoin. Le numéro 18 revient dans une interview-bilan (en trois parties) sur les événements qui ont marqué cet exercice. Après le début de saison, hier, retour sur la remontée des Dogues au classement, mais aussi sur la campagne européenne.
Franck, bonjour. On l’a dit, malgré la défaite à Paris (1-0, le 27/01/13), le LOSC va mieux en ce début d’année 2013 et ne tarde pas à le matérialiser sur le plan comptable. Comment avez-vous vécu cette période ?
Comme un juste retour des choses, tout simplement. Nous avions mangé notre pain noir et étions enfin récompensés de notre travail. Quand une équipe gagne, elle se nourrie de ses victoires, elle retrouve du plaisir et accumule de la confiance, si bien qu’elle a tendance à faire un peu plus peur à ses adversaires. C’est un cercle vertueux propre au football.
Malgré cette forme retrouvée, on a tout de même vécu des matchs au scénario étranges, n’est ce pas ?
Tu fais allusion à ce nul contre Sochaux (3-3, le 26/04/13) ? (il marque un temps d’arrêt). Pour moi, cette rencontre a vraiment été particulière. Ce soir-là, je m’échauffe comme d’habitude jusqu’à ce que je ressente une douleur sur le côté. Je mets d’abord ça sur le compte de la fatigue, mais je m’aperçois rapidement que je suis mal sur mes appuis, que je n’arrive pas à changer de direction. Je prends finalement la difficile décision de déclarer forfait et rentre au vestiaire. Ainsi commence cette soirée pour moi…
Comment as-tu vécu la suite des événements depuis les tribunes ?
De façon assez étrange, je dois dire. Car malgré tout, nous avons réalisé un bon match pendant 75 minutes. L’équipe a mis les ingrédients nécessaires pour s’offrir trois buts d’avance à domicile, ce qui normalement est assez pour l’emporter… Et puis non. On en sort d’autant plus frustrés qu’on avait le sentiment d’avoir maîtrisé un adversaire à notre portée. J’ai ensuite été très peiné de voir que Steeve (Elana) a essuyé individuellement des critiques qui auraient dû être collectives. J’en profite d’ailleurs pour lui redire à quel point il est un grand gardien et une personne de qualité.
Cette saison 2012-2013 a aussi été marquée par ta deuxième campagne en Champions League. Qu’en retiens-tu ?
Que c’est toujours un réel plaisir de participer à cette compétition à part, mais aussi qu’elle ne laisse aucune place à l’erreur. Dans cette épreuve, il faut aborder toutes les échéances à 100%, être en pleine possession de ses moyens… au risque de boire la tasse. On l’a vécu à Munich (6-1, le 07/11/12), face à une équipe d’une autre dimension, habituée à disputer la Champions League chaque année. On a constaté le fossé qui existait entre le Bayern et nous. Je regrette que nous n’ayons pas montré notre meilleur visage ce soir-là, même si le Bayern était plus fort. Après nous, d’autres équipes l’ont constaté à leurs dépens, dont Arsenal, la Juve, le Barça ou encore Dortmund.
Merci à Franck Béria. Suite et fin de cette interview-bilan, ce vendredi sur LOSC.fr.