Stéphane Pichot, du LOSC au PSG
PAR MAXIME POUSSET
Il fut d’abord Lillois (2000-2004), puis Parisien (2004-2006) et connaît parfaitement ce grand frisson d’une finale au Stade de France. Aujourd’hui formateur au sein des équipes jeunes du LOSC, Stéphane Pichot se souvient de ses années sous les deux maillots. Alors forcément, on a discuté #PSGLOSC avec lui…
Stéphane, bonjour. Une finale #PSGLOSC, ça t’inspire quoi ?
(sourire) Ça reste une affiche particulière pour moi, entre deux clubs dans lesquels j’ai évolué. Ce sont des souvenirs très différents de part et d’autre, rassemblés au sein d’un même match décisif avec un trophée au bout. On connaît l’importance de remporter une coupe pour les joueurs et les clubs.
Revenons sur tes années lilloises et ton arrivée dans un LOSC qui se qualifie dès ta première saison pour l’Europe…
En signant dans le Nord, j’étais à mille lieues de penser qu’on disputerait la Champions League quelques mois plus tard. Personne n’y était préparé. On avait simplement cette envie, cette rage commune de prouver qu’on pouvait se maintenir en Ligue 1. Il existait dans ce groupe une incroyable force collective que je n’ai plus jamais pu retrouver par la suite de ma carrière.
En 2004, le PSG t’appelle, tu plonges alors dans l’inconnue.
Chacun sait combien il est difficile de refuser un club d’une telle renommée. Alors j’ai quitté le LOSC, où j’étais titulaire, pour rejoindre un effectif dans lequel j’allais être mis en concurrence. Je le savais très bien et l’acceptais. À Paris, le contexte médiatique est plus fatiguant, plus usant. C’est un club qui, déjà à l’époque, était sans cesse sous les projecteurs et qui vivait, en plus, une période un peu délicate. J’en garde malgré tout de bons souvenirs, comme ces matchs souvent victorieux contre Marseille.
En parlant de l’OM, il y a cette fameuse finale de Coupe de France en 2005-2006…
(il coupe) Un souvenir douloureux pour moi, car j’ai appris lors de la collation d’avant-match, à 17 heures, que j’étais le dix-septième homme, celui qui assiste à la rencontre depuis les tribunes. C’est extrêmement frustrant. Ce titre, je me l’accorde quand même, mais si je ne l’ai pas fêté de la même façon que les autres. Il reste un goût d’inachevé. C’est d’ailleurs ce qui a déclenché mon départ l’été suivant. J’ai alors signé à Sochaux… où j’ai retrouvé l’OM en finale de la Coupe de France. Cette fois j’ai joué. Et j’ai gagné (2-2, 5 tab à 4) !
Revenons-en à 2016, dans quel état d’esprit sera le PSG selon toi ?
On ne va pas se le cacher : pour le LOSC, il aurait été préférable que les Parisiens se qualifient pour la demi-finale de Champions League. Ces joueurs sont de compétiteurs. Ils sont peut-être passés à côté de leur match contre Manchester City, mais ils restent les grands favoris et auront justement à cœur de se racheter, de ponctuer la saison sur de bonnes notes. Après, tout reste possible sur une finale, j’en suis persuadé.
Quels ingrédients faudra-t-il mettre dans la rencontre côté lillois ?
Se montrer réaliste sur le peu d’actions qu’on aura, essayer de les bousculer. Je ne sais pas si le PSG aura récupéré ses blessés, quelle sera sa dynamique de groupe, car on entend que certains joueurs vont partir… Quoi qu’il en soit, ce sera très compliqué. Le LOSC est plutôt en confiance, il montre de bonnes choses en ce moment dans le contenu. J’ai quand même confiance en nos chances.
On te pose quand même la question pour la forme, même si on connaît déjà la réponse. De quel côté penchera ton cœur samedi ?
(rires) Pour les Dogues forcément. C’est le club dans lequel je travaille aujourd’hui, où j’entreprends de passer mes diplômes d’entraîneur. Je m’inscris totalement dans ce projet de former les joueurs lillois de demain. Je suis donc à 150% pour le LOSC, l’endroit où j’ai vécu les plus belles années de ma carrière.
Merci à Stéphane Pichot pour sa gentillesse et sa disponibilité. #PSGLOSC, c’est ce samedi (21h).
Vous n’avez pas encore votre billet pour venir faire rougir le virage sud du Stade de France ?