​Lucas Chevalier, 19 ans et déjà champion

PAR MAXIME POUSSET 

S’il a patiemment poursuivi son ascension dans les pas de Mike Maignan et Orestis Karnézis, Lucas Chevalier est bel et bien champion de France 2021. Les yeux grands ouverts et le cœur rempli, le prometteur gardien de but formé au LOSC a engrangé l’expérience de cette saison riche et fructueuse. Il nous livre son sentiment.

Quand on est un enfant du LOSC, que ressent-on quand on remporte le titre de champion ?

C’est incroyable ! Je n’ai jamais ressenti ça de toute ma vie. Même si je n’ai pas encore vécu grand-chose dans ma carrière, ce titre restera l’un de mes souvenirs les plus marquants, d’autant que pour moi, il est arrivé très vite, avec un groupe exceptionnel. Quand je vois certains grands joueurs de l’équipe qui ont dû attendre des années avant de vivre ça, je me dis qu’être champion dès mes 19 ans, c’est extraordinaire.



Surtout avec son club formateur, toi qui as rejoint le LOSC à l’âge de 12 ans, en 2014.

Oui, je n’oublie pas qu’il y a quelques années, j’étais juste au-dessus (il regarde le plafond de la salle de presse du Domaine de Luchin, au-dessus de laquelle se trouvent les salles de classe, puis les chambres du centre de formation).



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Tu te souviens-tu de ton premier entraînement chez les pros ?

Oui, très bien. Je me rappelle avoir été un peu impressionné au début. Par Mike Maignan d’abord, mais aussi par les frappes du coach des gardiens (Franck Mantaux, à l’époque). J’étais encore U16 ou U17, je ne m'entrainais même pas avec la réserve, donc il y avait un grand écart d’un seul coup. C’était propre, rapide, fort. C’est à ce moment-là que tu vois la marge de progression qu’il te reste à accomplir et que tu te rends compte que si tu veux arriver en haut, il faut beaucoup bosser.



À ton poste, qui était ton idole ?

Je n’ai jamais vraiment été inspiré par les gardiens. Quand j’étais jeune, j’étais petit, fin et je sautais haut. Maintenant, ça a un peu changé. J’ai pris en taille et en carrure, je suis un peu moins aérien et davantage terrien. Moi, j’aimais surtout regarder les joueurs de champ. J’admirais Lionel Messi et au LOSC, c’était Michel Bastos.



Travailler au quotidien avec des gardiens expérimentés, ça t’a apporté quoi ?

Déjà, s'entraîner à 19 ans avec Mike (Maignan), qui est pour moi le meilleur gardien français, c’est un plus énorme. On s’est beaucoup entraidés et je sais qu’il m’apprécie, qu’il me fait confiance. Je fais en sorte à chaque séance de me concentrer le plus possible. J’ai une marge de progression rien qu’à m’entraîner avec lui, à le regarder, à observer la façon dont il fait les choses. Je me rends d’ailleurs compte que j’ai pris beaucoup de ses mimiques dans mon jeu. De son côté, Orestis (Karnézis) est tout en confiance. On voit qu’il a une grosse carrière derrière lui et qu’aucune pression ne vient le perturber.



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En termes d’expérience, que retires-tu de cette saison et de ce titre de champion ?

Ça m’apporte de la confiance pour les saisons à venir. Tout cela va me donner un peu de bagage aussi. C’est un gros plus. J’ai pu voir comment les joueurs géraient la pression, comment ils étaient réguliers et efficaces dans le temps. Pas uniquement Mike, mais toute l’équipe. Je n’ai pas joué, c’est normal, je suis encore jeune, mais j’ai beaucoup observé et j’ai vu comment un groupe se préparait pour accomplir ce genre de chose immense. Tout ce qui s’est passé va beaucoup me servir pour la suite de ma carrière.



Si tu ne devais retenir qu’une seule image de cette saison, ce serait laquelle ?

Je te dirais le coup de sifflet final à Angers, au moment où nous sommes officiellement champions. Puis tous les moments qui ont suivi, à commencer par la fête dans le vestiaire. C’était fou ! Je donnerais tout pour déjà revivre ces moments.



Un petit mot pour tous ces éducateurs parfois anonymes qui ont participé à ta formation au LOSC ?

J’ai croisé beaucoup de monde ici. Des entraîneurs, des encadrants de vie, mais aussi des professeurs d’école… Tout ce que je peux dire, c’est que je voudrais les remercier. On sait que pour devenir footballeur, il faut beaucoup de travail personnel, mais c’est aussi l’œuvre de l’encadrement et de beaucoup de personnes que l’on côtoie tout au long de la journée, des années. Ils ont tous apporté leur pierre à l’édifice et je ne peux que leur dire merci.


Lucas Chevalier

Né le 06/11/2001 à Calais

Gardien de but

Clubs successifs : SC Coquellois (2008-2010), AS Marck (2010-2014), LOSC (depuis 2014)

International français U16 (1 sélection) et U18 (4 sélections)

Palmarès : Champion de France 2021