Avant le derby, parole d’un Nordiste nommé Idrissa Gueye
Personnellement comme collectivement, Idrissa Gueye a plus d’une raison de vous inciter à bloquer votre soirée pour VAFC-LOSC, samedi (20h).
Dans le dernier BOX de LOSC TV, Salomon Kalou le qualifiait de "Ch’ti". À 24 ans, Idrissa Gueye ne cache pas son attachement à sa région d’adoption où il a posé ses valises en 2008. À quelques jours du derby, l’international sénégalais nous donne cinq bonnes raisons de vivre à fond ce VAFC-LOSC.
Parce qu’un derby, ça ne se joue pas…
(il complète la phrase) « … ça se gagne, je sais (sourires). L’équipe qui reçoit part d’ailleurs souvent avec un gros avantage. Il n’est jamais évident de remporter un derby chez son voisin. On a réussi cette perf’ l’année dernière (1-3, 28e journée, 09/03/13), mais avant ça, il me semble qu’on n’avait plus gagné à Valenciennes depuis 2006. Il y a toujours la question de la suprématie régionale en jeu. Alors bien souvent, ça donne lieu à des rencontres hautes en intensité et pas très belles à voir. Mais tant que la victoire est au bout, je prends. »
Parce que le VAFC amorce une nouvelle dynamique
« Il est clair que leur dernier nul à Lyon (1-1) peut donner aux Valenciennois beaucoup de confiance, sans compter qu’en tant que reléguables, ils ont besoin de points. Nous sommes nous aussi sur une spirale positive. Et pour la poursuivre, il faudra éviter de tomber dans certains pièges, comme s’endormir sur nos lauriers et penser qu’on part avec un coup d’avance parce que nous sommes deuxièmes. C’est justement le contraire, l’équipe la moins bien classée créé souvent la surprise dans un derby. »
Parce que ces Dogues-là ont du chien
« Quels sont les ingrédients pour gagner ce type de rencontre ? Il faut être plus présent dans les duels et ne rien lâcher. Cette saison encore plus que par le passé, nous avons une capacité à nous battre comme des chiens sur le terrain. C’est ce que le coach a instauré à l’entraînement, plus d’agressivité dans le jeu. Alors forcément, quand on arrive en match, on continue dans ce sens. Tout le monde se bat. Cette mentalité me plaît. J’aime l’impact physique, récupérer des ballons en m’arrachant. Je me retrouve assez dans cet état d’esprit. »
Parce qu’un derby, c’est aussi un match entre amis
« La proximité géographique des deux villes fait que pas mal de joueurs se connaissent et se croisent en dehors du foot. Personnellement, un bon pote à moi joue au VAFC. Il s’agit de Saliou Ciss que j’ai connu à Diambars. Samedi sera l’occasion de se croiser, même si sur le terrain, il n’y a aucune amitié qui tienne, naturellement. Je vais d’ailleurs l’appeler aujourd’hui pour prendre de ses nouvelles. On ne se chambre pas les jours qui précédent la rencontre, on parle de tout… sauf de foot. »
Mais surtout parce que l’un des derniers Nordistes du groupe lillois est… Sénégalais
« Salomon (Kalou) prétend que je suis un "Ch’ti" ? (il éclate de rire). Il dit ça parce que j’apprécie les plats typiques d’ici, que j’ai un léger accent et que ma femme est Nordiste. Mais je l’assume totalement. Je suis là depuis cinq ans et j’ai même acheté une maison entre Lille et Valenciennes. Et puis je suis resté très proche de ma famille d’accueil (Patrick et Evelyne Wastiaux) qui vit à Arras. J’étais placé chez elle lorsqu’on participait à des tournées dans le Nord-Pas de Calais avec Diambars. Elle m’a permis de me familiariser avec la région, de m’intégrer. Au fil du temps, Lille est vraiment devenu la base de ma vie. Je resterai toujours attaché à ce territoire, quoi qu’il se passera dans ma carrière. »
Merci à Idrissa Gueye. Valenciennes FC-LOSC, c’est ce samedi (20h) au Stade du Hainaut.